Livre cousu, dos nu avec jaquette
96 pages
14,5 x 21 cm
500
Français | Anglais
ISBN : 979-10-97544-10-2
Graphisme : Benedikt Reichenbach
Depuis plusieurs années, Haegue Yang étudie les rapports ambivalents entre esprit et matière dans le cadre de pratiques mystiques, du paganisme européen au chamanisme asiatique. Cet intérêt l’a conduite à s’intéresser à différentes traditions de papier découpé et à sa dimension sacrée. Le hanji, papier traditionnel coréen fabriqué à la main à partir d’écorce de mûrier, a notamment inspiré la série de collages de papier Mesmerizing Mesh. Après leur rencontre à Paris, pendant le vernissage de l’exposition à la galerie Chantal Crousel, Haegue Yang et Nicolas Bureau ont eu la conversation qui accompagne les oeuvres reproduites dans le présent ouvrage. Ensemble, ils ont parlé de chamanisme, de voyages, du statut d’artiste et de celui d’anthropologue, et de transcender les frontières qui séparent les champs de connaissances.
Née en 1971 à Séoul en Corée, Haegue Yang vit et travaille entre Berlin et Séoul. Elle est vice-rectrice de la Städelschule à Francfort, école d’art dont elle est sortie diplômée en tant que Meisterschüler en 1999. Lauréate du prix allemand Wolfgang Hahn en 2018 et le Benesse Prize en 2022, Haegue Yang a créé de grandes expositions en solo dans des musées du monde entier, notamment au Statens Museum for Kunst (Copenhague, 2022), à l’Art Gallery of Ontario (Toronto, 2020), à la Tate St Ives (Royaume-Uni, 2020), au National Museum of Modern and Contemporary Art (Corée, 2020), au Museum of Modern Art (New York, 2019), au Museum Ludwig (Cologne, 2018), au Centre Georges Pompidou (Paris, 2016), au Leeum Museum of Art (Séoul, 2015), à la Haus der Kunst (Munich, 2012) et au pavillon coréen de la 53e Biennale de Venise (2009). Son travail a été abordé dans de nombreux essais et monographies. Ses oeuvres font partie de collections publiques en Europe, en Asie et sur le continent américain.
Nicolas Bureau est anthropologue et étudie depuis plusieurs années les relations hommes-animaux auprès des populations animistes. Pendant sa thèse, réalisée sous la direction de Philippe Descola et de Charles Stépanoff à l’École des Hautes Études en Sciences sociales, il a passé plusieurs mois auprès des Évènes de Sibérie, un peuple toungouse pratiquant un pastoralisme nomade et a partagé avec eux le mode de vie des éleveurs de rennes. Il est depuis chercheur postdoctorant et oriente ses recherches sur les éleveurs de rennes et chasseurs de caribous en Alaska.